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La ripisylve

La restauration de la ripisylve

Depuis 2013, le Parc naturel régional du Morvan rencontre les agriculteurs qui ont des cours d’eau dans leurs parcelles pour identifier les besoins de restauration de la ripisylve (=la haie en berge) ou de protection des berges quand il y a des problèmes d’érosion, d’effondrement ou de piétinement important. Sur les 3 200 km de cours d’eau dans le Morvan, environ 50 % présentent des berges sans ripisylve. Elle a pourtant un rôle fondamental puisqu’elle limite l’érosion des berges, l’évaporation, l’augmentation de la température de l’eau et elle constitue un filtre naturel et crée des abris pour la faune.

Des préconisations sont faites lors de chaque visite, discutées avec l’agriculteur et adaptées à chaque parcelle :

– s’il ne souhaite pas d’aménagement, notre animation s’arrête à l’envoi du rapport de visite.

– s’il souhaite des aménagements, ils sont financés à 100 % par la Région Bourgogne-Franche-Comté, les Agences de l’eau Seine-Normandie et Loire-Bretagne, dans le cadre du Contrat global Cure-Yonne et des contrats territoriaux Aron Morvan et Arroux-Mesvrin-Drée. La pose d’une clôture (électrique ou de barbelés), de passages à gué, d’abreuvoirs et d’arches permettent d’assurer l’utilisation de la ressource en eau de la parcelle pour le bétail en limitant l’impact du piétinement et du broutement. La clôture est dans la plupart des demandes électrique, dans quelques cas en clôture fixe faite de barbelés. Le passage à gué est l’ouvrage le plus couramment installé puisqu’il permet l’abreuvement et le franchissement du bétail.

Retenus après des appels d’offres, les travaux sont réalisés par le CPIE Pays de Bourgogne sur le secteur sud et Arbéo sur le secteur nord.

En 2018, sur la partie sud du Parc, une étude-bilan a été réalisée sur les travaux de restauration de la ripisylve en évaluant la fonctionnalité des ouvrages et la satisfaction des éleveurs. Une visite de la totalité des travaux réalisés de 2013 à 2017 a ainsi permis d’apporter des améliorations techniques et qualitatives des ouvrages, assurant aujourd’hui une fonctionnalité optimale des abreuvoirs et franchissements. Parmi les 59 agriculteurs volontaires ayant participé à cette action, 91 % déclarent être satisfaits.

Les résultats de l’étude encouragent à poursuivre les efforts afin de favoriser la reprise de la ripisylve pour la protection des cours d’eau.

L’animation se poursuit à travers les contrats territoriaux Aron Morvan et Arroux-Mesvrin-Drée et le contrat global Cure-Yonne avec pour objectif 16,7 km par an avec 270 000 € de budget.

Contact : , animatrice du Contrat global Cure-Yonne

Chiffres clés

Fin 2018

  • 44,5 km de cours d’eau protégés par 73 km de clôtures
  • 64 abreuvoirs, 183 passages à gué, 23 arches, 6 400 plantations
  • 85 agriculteurs volontaires
  • 41 communes concernées