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Le pâturage des végétations naturelles

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La mise en œuvre de pratiques de pâturage qui valorisent les végétations naturelles

Basée sur le pâturage, l’agriculture morvandelle repose en grande partie sur les prairies naturelles. Le Parc s’attache à les préserver et accompagne, pour cela, les éleveurs vers la mise en œuvre de pratiques agroécologiques.

La biodiversité morvandelle et ses paysages sont étroitement liés aux pratiques agricoles, qui reposent sur un élevage extensif basé sur le pâturage de végétations naturelles. L’objectif du Parc est double : éviter l’artificialisation des pratiques afin de préserver cette diversité de végétations et de paysages tout en soutenant une agriculture viable et rentable. Pour cela, il a lancé le projet « Agroécologie et milieux ouverts herbacés » qui vise à accompagner les éleveurs vers la mise en œuvre de pratiques agroécologiques pour valoriser les végétations naturelles dans toute leur diversité.

La démarche Pâtur’Ajuste

Le Parc s’appuie sur la démarche Pâtur’Ajuste pour accompagner les éleveurs du Morvan. Cette démarche repose sur la compréhension des fonctionnements biologiques pour redonner une valeur et une utilité aux végétations naturelles au sein des systèmes de production. Elle met ainsi en avant la diversité comme étant un atout et non une contrainte au sein des élevages. L’idée est aussi de donner à la ressource pâturée la place la plus importante possible. En effet, pour nourrir des animaux, le pâturage des végétations naturelles reste le moyen le moins coûteux, le plus écologique et nécessitant le moins d’énergie et de temps. La diminution des coûts de production et des dépenses énergétiques, la qualité de vie et de travail et la réduction de la sensibilité aux aléas (des marchés, du climat…) sont donc au cœur de la démarche. L’objectif est alors de donner à l’éleveur des clés de compréhension des interactions entre les comportements alimentaires des animaux, les dynamiques des végétations et les pratiques d’élevage. Cela lui permettra de gérer et d’adapter ses pratiques en fonction de ses objectifs et de son système. Cette démarche tend donc à améliorer l’autonomie alimentaire des exploitations, mais aussi leur autonomie énergétique et décisionnelle.

Concrètement, le Parc propose aux éleveurs des accompagnements individuels qui s’articulent en plusieurs étapes :

  • réaliser un diagnostic à l’échelle de l’exploitation afin de comprendre le système d’alimentation, la stratégie et les objectifs de l’éleveur et de caractériser ses parcelles (type de végétation, lien avec les pratiques de pâturage),
  • amener l’éleveur à formuler des objectifs précis à l’échelle de chaque parcelle et à définir des pratiques permettant d’y répondre,
  • l’accompagner dans ses observations, ses questionnements et dans le suivi des changements expérimentés.

Le Parc souhaite également consolider des groupes d’éleveurs qui seront amenés à se réunir et à échanger lors de journées collectives. L’expérience a montré que les acquis de certains ne le sont pas pour d’autres, et inversement. Ces journées collectives sont donc un moment clé pour que chacun progresse et avance dans ses propres réflexions grâce aux expériences de ses collègues.

Dans la carte ci-dessous, vous trouverez les localisations des éleveurs qui ont participé à un accompagnement individuel ou à une journée collective ainsi que les lieux des journées précédemment réalisées.

Le Parc anime de 3 à 4 journées collectives par an. Depuis le début du programme, nous avons pu notamment travailler sur :

  • La sécurisation du pâturage estival par l’utilisation de ressources ligneuses ou des milieux humides (2019) ;
  • L’observation et la compréhension du fonctionnement des végétations (2020) ;
  • Le comportement alimentaire du troupeau (2021) ;
  • L’équilibrage de la ration via les interactions entre le pâturé et le distribué (2022) ;
  • L’anticipation du plan de pâturage pour moins subir les aléas climatiques : la technique de la spécialisation saisonnière (2022)…

En 2023, les éleveurs ont proposé de se retrouver plus régulièrement pour retourner sur les parcelles sur lesquels les éleveurs ont réalisé des changements de pratiques pour voir, in situ, les modifications sur la végétation de la parcelle. Ils aimeraient également travailler sur l’interaction végétation – parasitisme – comportement alimentaire dans les milieux humides.

Si vous êtes intéressé·es pour avoir plus d’informations ou pour participer à une journée collective, prenez contact avec notre chargée de mission agroécologie.

Cette opération est co-financée en 2023-2024 par l’Union Européenne, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Contact :