Conte musical pour enfants – Le Garçon qui parlait aux arbres

Eine kleine Winterreise – Un Petit Voyage d’hiver
Ou L’Histoire du garçon qui parlait aux arbres
Conte philosophique et musical à partir de 7 ans – Création 2023 – (durée 45′)
Claire Olivier, conteuse
Belinda Kunz, mezzo-soprano et Jean-Dominique Burroni, piano
Conception, Belinda Kunz
D’après Winterreise de Schubert, adaptation Belinda Kunz et Jean-Dominique Burroni

Synopsis
C’est l’histoire d’un garçon qui se sent chez lui dans une solitude enneigée, entouré de corneilles et de bêtes sauvages, attentif au murmure des ruisseaux et au bruissement des arbres. En forme de conte initiatique, c’est le récit de son voyage à la découverte de lui-même et et de sa place auprès des autres hommes, lui qui a le pouvoir de comprendre les arbres mais qui a tant de mal à parler avec ses semblables. Autour d’un Kamishibai (petit théâtre de papier), adaptant librement la musique de Franz Schubert et le texte de Wilhelm Müller, la conteuse et les musiciens proposent une plongée dans un univers musical merveilleux au sein d’une nature parlante et frissonnante. Tantôt amie, tantôt ennemie, c’est elle qui guide le jeune voyageur à travers son périple. Un histoire de solitude, mais aussi d’amitié, de courage et de liberté.

Pourquoi un Petit Voyage d’Hiver ?
L’idée peut sembler saugrenue, tant le cycle de Schubert est associé dans les esprits à une couleur sombre, à des sujets noirs, obsessionnels et douloureux.
Pourtant, ce voyageur qui nous confie ses pensées, ses joies et ses douleurs, qui s’émeut de ses larmes chaudes qui font fondre la neige gelée, de la feuille qui tombe dans le vent, qui entend les arbres parler, qui croit voir des yeux dans le ciel et des fleurs aux vitres figées dans les cristaux de glace, ce voyageur qui, tel un Petit Poucet, sème partout dans la nature l’image de ses sentiments pour mieux trouver son chemin, n’a-t-il pas quelque chose d’éternellement jeune ?
Sa solitude est peuplée de figures amies ou ennemies qu’il se construit, ou que seul lui peut voir. Monde merveilleux, ou regard magique transfigurant la nature, la reconnaissant en profondeur ? Car au fait, qui peut affirmer que les arbres ne parlent pas et que la nature ne garde pas la mémoire des secrets qu’on lui confie ?
Éternellement étranger, le voyageur du Winterreise peine à trouver sa place parmi les hommes ; il a quelque chose de l’Albatros de Baudelaire, et presque quelque chose des héros de contes pour enfants. Orphelins, aux origines mystérieuses, ils sont des rois ignorés, de vilains petits canards, fuyant parfois dans les bois la vindicte de leurs semblables, se confiant aux bêtes sauvages et aux éléments environnants.
La peur d’être rejeté, le sentiment de solitude mais aussi l’amitié, le courage, la liberté de penser et d’imaginer sont autant de thèmes à même de toucher et d’interpeller un jeune public.
C’est aussi une porte d’entrée pour un jeune public dans l’une des oeuvres majeures du répertoire et dans la musique de Schubert. De sorte que les enfants pourront redécouvrir plus tard avec beaucoup de bonheur le cycle original et se sentir déjà un peu chez eux.
La conteuse utilise un objet traditionnel des conteurs japonais : le kamishibaï, petit théâtre d’images plein de poésie, ou l’on glisse des images les unes après les autres, comme support à l’imagination de chacun.